Depuis maintenant 30 ans et plus l'administration est
continuellement en réforme, chaque gouvernement successif y ajoute dans son lot de lois de décentralisation, privatisation, externalisation etc... à outrance, qui au bout du compte nous amène à
ce poser la question sur ce qu'il reste de notre service publique.
Il est clair, qu'a première vue il n'a plus rien à voir avec ce que l'on a connu il y a plusieurs dizaines d'années.
Lorsque l'on regarde par exemple la sécurité sociale, ceci sans regarder les causes à cela. Ont constat que celle-ci n'assure plus l'essentiel des remboursements, dans les années 80 rare sont
ceux qui avaient une mutuelle, moi même je n'en avais jamais entendu parlé avant le milieu des années 80.
Les dispensaires ont disparus de la quasi totalité du pays, ce qui permettait à moindre coût de suivre la santé et d'éviter des problèmes sanitaires d'importance en généralisant les vaccins et
prodiguant des soins et des conseils, ceci est remplacé par la Cmu, ce qui coûte plus cher avec un rendu qui n'égale pas celui du dispensaire.
Les assistants sociaux aussi ont un rendu de service publique différent, avec une population nationale qui a explosé depuis les années 60/70 et même ensuite, mais le nombre d'assistants n'a pas
suivi la même courbe, ce qui implique pour ces agents une explosion du nombre de personnes à recevoir, un problème plus visible dans des villes de plus de 60000 habitants.
Les Trains de la Sncf aussi n'assurent plus un service équivalent non plus, au fur et à mesure elle c'est désengagée des lignes les moins rentables, laissant des secteurs à l'abandon. La Sncf est
à mon avis l'un des services publique le plus important pour dynamiser le pays et une région en particulier. Un transport Écologique.
Les énergies qui étaient des régies d'Etat, ne sont plus que l'ombre d'eux même en la matière, leurs privatisations (l'Etat ne détenant qu'une participation) leurs permets d'imposer à la
population des tarifications sans cesse en hausse. Nous perdons de fait le giron du service publique car le but est d'apporter l'énergie à tous à un coût abordable mais pas que faire du bénéfice.
Edf et Gdf n'assurent plus non plus de service publique dans le domaine du conseil personnalisé, car il est à ce jour cadré, les réponses sont apportées par un logiciel relatant les litiges ou
interrogations les plus fréquents.
Nous retrouvons la même chose chez France Télécom qui d'ailleurs a poussé à outrance le rapport client/bénéfice et rentabilité.
Pour l'eau qui malgré que les compagnies sont dans le secteur privé total, elle sont régies par des règles et un encadrement publique, ce cadre impose des obligations d'importance mais laisse une
liberté sur les prix.
Nous pouvons aussi parler des hôpitaux, la poste etc... Pouvons nous dire que de façon général ces réformes ont changés en mieux le fonctionnement de ce secteur? De façon global nous ne
pouvons pas dire que cela a détériore gravement le fonctionnement mais au cas par cas il nous est facile de relever un amoindrissement de la qualité de service. Les personnels de moins en moins
motivés, une clientèle de moins en moins au centre des priorités, parfois une qualité des matériels en baisse (Edf par exemple).
Les tarifications sont nettement en hausse pour un rendu moindre ou équivalent, le seul fait du coût de la vie et du fonctionnement en hausse ne suffisent pas à eux seuls pour expliquer cette
inflation tarifaire.
Les salaires des hauts-cadres, des directeurs généraux et des présidents sans cesse en hausse (excessive), les actionnaires désireux d'avoir des dividendes en hausse...
Pour la Sncf par exemple, ou plus précisément la Rff (Réseau Ferré de France qui est sa filiale) doit rattraper un retard d'entretien du réseau ferré, ce qui implique un budget
d'importance.
Pour Edf qui a aussi laissé son réseau à l'abandon, doit aujourd'hui faire un effort pour le rendre fiable. Les pannes, ou plus généralement les micro-pannes (des coupures de moins d'une seconde)
sont de plus en plus fréquentes dans certaines régions rurales. Les tarifs augmentent en partie pour cela. Les clients ont payés leur factures et Edf n'a pas assuré son obligation d'entretien,
mais c'est quand même le client qui doit payer cela. Il y a là un défaut de service publique caractérisé, il est possible de discuter les causes pour les autres sociétés mais là cela est
impossible, car cet abandon de l'entretien est lié aussi au désire par le passé de la part d'Edf de favoriser les achats d'entreprises à l'étranger. L'Etat aurait dû être plus regardant à ce
sujet. Les centrales nucléaires doivent à ce jour être rénovée de font en comble et ceci pas uniquement à cause de l'évolution des normes de sécurité et des contrôles par les commissions de
sécurité.
Il y a peu d'années Edf était obligé de fermer plusieurs centrales nucléaires en même temps pour des travaux d'importance exceptionnel. Elle communique pour que la population diminue sa
consommation aux heures de pointe (ce qui est un voeux pieu, que je soutien mais qui en faite) démontre un manque de capacité électrique.
Je suis mécontent comme pour beaucoup de l'augmentation des tarifs, mais plus encore je suis plaintif au sujet des micro-coupures.
Doit on au bout du compte revoir et réfléchir sur le service publique? Je pense que les députés et sénateurs devraient s'interroger sur le devenir de notre service publique qui périclite.
TAIR Marc